#7 Je ne veux plus m’épanouir dans le travail
Aujourd’hui, je suis à la recherche de ce fameux équilibre de vie. Et c’est de ça que je souhaite vous parler en ce dimanche.
Bonjour 👋
J’espère que vous allez bien… Ça fait un bail !
Oui, je n’ai pas écrit depuis un mois.
J’allais dire : parce que je n’ai pas eu le temps. Mais, la vérité se trouve plutôt dans : je n’ai pas pris le temps.
J’ai été complètement submergée par la charge de travail, par deux évènements personnels, et émotionnellement par la politique de ces dernières semaines.
Dans la dernière édition de ma newsletter, en date du 16 juin, je vous disais que j’allais vous parler de reset : « la prochaine édition va paraître le 30 juin, et qui dit dernier jour du mois, dit reset - en tout cas de mon côté. Je vous partagerai ce que je mets en place pour passer d’un mois à un autre, faire le point sur les objectifs fixés et comment je me booste pour le mois à venir. »
Je garde finalement ce sujet au chaud.
Parce qu’être submergée m’a fait réaliser une chose : je ne dédie pas assez de temps à ma vie personnelle (si tant est que l’on distingue vie personnelle et vie professionnelle). En tout cas, pas assez à mon goût.
Aujourd’hui, je ne veux plus chercher et trouver mon épanouissement uniquement dans le travail.
Aujourd’hui, je suis à la recherche de ce fameux équilibre de vie.
Et c’est de ça que je souhaite vous parler en ce dimanche.
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Mon travail, ma source de transformation
Je suis assez désolée de voir qu’encore beaucoup de personnes subissent leur travail, attendant le soir et les week-ends pour trouver une source de joie. Encore trop de personnes voient le travail comme une obligation, voire comme une souffrance.
À la fin de mes études, je le voyais comme cela : une obligation, un passage obligé pour profiter de la vie les soirs et les week-ends.
Saviez-vous que le mot travail proviendrait du terme latin tripalium, qui n’est rien d’autre que le nom d’un instrument de torture ? Sympa.
Mais j’ai découvert une toute autre définition. Il me semble que c’était pendant une interview de Thomas Burbidge, que j’ai réalisée pour mon podcast UX Content Craft.
Et ça a fait tilt.
Certains linguistes s’accordent plutôt sur une autre étymologie du mot « travail » : le préfixe tra- vient du latin trans, évoquant ainsi la transformation, la transition vers un but. La partie finale -vail évoquerait l’idée de déplacement, et même d’un changement d’état.
J’ai donc décidé d’embrasser la seconde définition.
J’ai décidé de faire de mon travail une source d’épanouissement.
Pendant plusieurs années, j’ai alors cherché à m’épanouir dans mon travail. Cherché ce que je pouvais bien faire. Ce qui me correspondait. Et même essayé de faire d’une passion un travail — avant de comprendre que c’est en développant mes compétences dans un domaine particulier, que j’en ferais une passion.
À vrai dire, j’ai l’impression que je me suis cherchée pendant toute ma vingtaine.
Salariée en gestion de projets dans 2 boîtes différentes, reprise d’une année d’études, de nouveau salariée, rédaction web en freelance, puis copywriter et UX writer, puis de nouveau salariée, pour finalement reposer mes valises à mon compte en septembre 2023.
C’est en partie parce que je souhaitais faire de mon travail une source d’épanouissement que je me suis relancée dans l’entrepreneuriat.
Depuis plus de 10 mois, je développe un business avec une associée. C’est une énorme source d’épanouissement, parce que c’est une énorme source d’accomplissement.
Développer une entreprise - et, cette fois, pas une activité freelance - c’est comme un jeu. Un jeu fait de niveaux à gravir. Et atteindre un nouveau niveau, c’est jouissif.
J’ai trouvé ma source de transformation. Je sais que je suis à la bonne place en tant qu’entrepreneure. Et probablement que je ne reviendrais pas au salariat (mais bon, comme dirait ma mère : il n’y a que les cons qui ne change pas d’avis).
Mais je ne veux plus que mon travail soit ma seule source d’épanouissement
Depuis plusieurs semaines, je remets en question cette recherche perpétuelle d’épanouissement à travers le travail, à travers le développement de mon entreprise.
Je veux toujours être épanouie professionnellement.
Mais je veux aussi l’être autant que possible dans ma vie personnelle.
On parle souvent d’équilibre vie pro, vie perso. Mais ce n’est pas une question d’heures. Ce n’est pas non plus une question de réussir à couper de son travail après 18h, ou à mettre de côté sa vie personnelle à partir de 9h. Parce que ce n’est pas possible.
Ce n’est pas possible de mettre de côté des réflexions, des émotions, des évènements, etc., sous prétexte que. Ce n’est pas possible d’avoir une vie personnelle et une vie professionnelle.
On a une vie, point.
L’équilibre, je le vois comme un sentiment de joie et d’apaisement, peu importe l’heure de la journée, peu importe le moment de la semaine.
Je remets en question cet épanouissement professionnel pour plusieurs raisons.
1) Je travaille trop à mon goût. Je travaille +35h par semaine. Je parle ici de travail effectif : je ne compte pas les pauses (je tracke mon temps de travail depuis septembre, uniquement les temps productifs).
2) À la fin de mes journées, je suis fatiguée, je n’ai envie de rien faire, si ce n’est m’affaler dans le canapé devant un film navet.
3) J’ai l’impression de ne pas profiter de la vie, au sens où je l’entends (on a tous et toutes des manières différentes de profiter).
Je sais bien qu’il est difficile de trouver du bonheur et de l’accomplissement dans toutes les sphères de la vie.
Je sais aussi que cela fonctionne comme des saisons : parfois, on a envie de passer plus de temps avec ses amis, parfois avec soi-même, parfois on est focus carrière ou à d’autres moments concentré sur la famille.
Mais je ne veux pas que ma vie se résume uniquement à mon travail.
Ok, ceci étant dit, ça veut dire quoi m’épanouir personnellement ?
Quand ce constat s’est révélé devant moi, je me suis retrouvée un peu bête. Imaginez, j’étais dans mon canapé (oui, encore une fois), j’écris ce constat dans mon journal - je ne veux pas que ma vie se résume à mon travail - et là, gros blanc. Ok, je fais quoi du coup ?
Ça veut dire quoi, pour moi, m’épanouir personnellement ?
Ça veut dire quoi, pour moi, profiter de la vie ?
Et surtout :
Quelles sont ces activités, quels sont ces moments, qui me procurent de la joie et de l’apaisement ?
Sur le moment, j’ai eu l’impression de ne pas le savoir. J’ai eu l’impression de ne pas être animée par des activités particulières, de ne pas savoir quels loisirs me procurent de la joie, de ne pas savoir quelles choses m’apaisent.
Alors, toujours dans mon journal, j’ai fait une liste de ce que je faisais naturellement. Me disant que si je faisais ces choses naturellement, c’est que je les aimais.
📚 Lire, pour m’évader ou apprendre.
🎬 Regarder des films.
✍️ Écrire, ici et dans mon journal.
🚶♀️Marcher, notamment accompagnée de mon chien.
🏃♀️ Aller courir.
💃 Faire de la danse.
🧩 Faire un puzzle ou du canevas.
🎶 Écouter et jouer de la musique.
☕ Passer un moment dans un café, seule ou avec des amies.
En faisant cette liste, je me suis rendue compte que j’en avais déjà pas mal, des loisirs. Qu’il y avait pas mal de choses qui m’apportaient de la joie.
Alors, ces activités, je dois les chérir. Je dois les entretenir.
Je dois m’en rappeler quand je suis en train de succomber à l’appel du scroll ou du film navet, ou encore quand je suis d’humeur maussade.
Je m’engage à renouer avec ces moments de douceur et de joie
Je ne vais pas vous mentir : j’ai autant de charge de travail qu’au mois de juin. Moi qui pensais que l’été allait être calme, ce n’est finalement pas en juillet que ça le sera.
Mais, je m’engage avec moi-même à :
diminuer cette charge de travail d’ici 3 mois, pour ne plus me sentir submergée et ne pas dépasser 30h de travail effectif par semaine - a.k.a apprendre à dire non et tarifer un peu plus cher
développer ces loisirs quand j’ai un moment off - les matins, les soirs, les week-ends, au lieu de scroller et de regarder des navets
ne pas oublier que ne rien faire, c’est tout aussi bien pour recharger les batteries, et c’est ok de m’affaler dans le canapé de temps en temps - même si aller prendre l’air, c’est bien plus efficace
On fait le bilan en fin d’année ?
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Et vous :
Est-ce que vous avez l’impression de vous épanouir dans votre vie personnelle ?
Est-ce que le travail ne prend pas trop de place ?
Que pourriez-vous mettre en place pour ne pas vous sentir submergé ?
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J’espère que vous avez apprécié cette édition, plus personnelle que d’habitude et aussi écrite de manière spontanée cette semaine. J’ai d’ailleurs repris un rythme d’écriture quotidien : 15 minutes chaque matin. Mon rendez-vous obligé de début de journée, pour ancrer l’écriture dans mon esprit et dans mon corps, et pour rester impliquée vis-à-vis de cette newsletter.
Je ne vous promets aucun sujet pour la semaine prochaine, parce que j’ai décidé de me laisser guider par mes envies.
À très vite,
Apolline
Alors, oui, il est clair que le travail prend trop de place dans ma vie. En tout cas du point de vue de la charge mentale. J'ai prévu un break au mois d'août, j'espère que cela va me faire du bien et que je pourrais repartir de manière plus organisée, en délimitant mieux temps de vie pro et temps de vie perso.
J'ai très longtemps cherché à équilibrer ma vie professionnelle et personnelle, et je suis arrivé aux mêmes conclusions que toi. Le travail prenait trop de place.
En prenant du recul, je me suis rendu compte que ce qui me pompait mon énergie n'était pas le temps passé à travailler, mais le fait que mon travail n'était pas toujours aligné avec mes valeurs. Une fatigue où l'on a l'impression d'avoir fait avancer le monde dans le sens de ce en quoi on croit est beaucoup moins épuisante et stressante (en tout cas, dans mon cas).
Aujourd'hui, je ne suis plus salarié, et je cherche toujours mon équilibre, mais hors du salariat, en créant mon activité et toujours en quête de cet équilibre.