#11 Ma relation à l'argent, tout ce que je ne vous dis pas
Aujourd’hui, je souhaite vous parler à cœur ouvert de toutes les émotions négatives qui parfois me bouffent, et celles positives qui me boostent vers mon cap.
Bonjour 👋
J’espère que vous allez bien.
Vous êtes 92 personnes à me lire. Merci de suivre mes déboires de vie 💜
L’un des sujets fil rouge de ma newsletter est sans conteste l’argent. Parce que 1) c’est l’un des sujets fil rouge de ma vie et 2) j’ai envie de contribuer, à ma petite échelle, à lever le tabou sur l’argent et de montrer qu’il est un outil pour accomplir ses rêves.
Je vous ai parlé de mon déclic en 2022, de mes objectifs de vie et notamment financiers, de toute la planification que je mets en place pour les atteindre, de mes différents postes de dépenses, etc.
Avec toute cette organisation, je peux donner l’impression d’être en totale maîtrise, de savoir où je vais, et même d’être plutôt à l’aise financièrement.
Mais, il y a tout ce que je ne vous dis pas.
Il y a tout le négatif qu’amène la reprise en mains de mes finances personnelles.
L’argent est une source d’émotions négatives chez moi.
Des émotions qui surgissent quand je dois payer un imprévu, quand je me sens limitée, quand mes clients ne me payent pas à temps, ou encore des émotions qui surgissent au moment de m’endormir.
Des émotions qui parfois me bouffent.
Aujourd’hui, j’aimerais vous en parler à cœur ouvert.
Ce ne sera pas la plus gaie des newsletters, mais je souhaite être complètement transparente avec vous. Vous partager ma réalité, et peut-être celle de plusieurs d’entre vous qui me lisez.
Bonne lecture 📖
P.-S. : je parle aussi d’émotions positives, et, je vous rassure, elles arrivent à prendre le dessus.
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L’argent, source d’émotions négatives
Après quelques jours de noces, mon déclic en 2022 sur la reprise en mains de mes finances personnelles a entraîné un flux d’émotions négatives, entre frustration, stress, voire angoisse, colère et impatience. Un cocktail détonnant qui peut parfois me bouffer.
La frustration, celle qui m’accompagne chaque jour
La frustration est sans conteste le sentiment le plus fort, et je crois même que cette frustration elle-même me frustre 😅
➡️ Être frustrée de ne pas avoir assez d’argent pour réaliser mes projets de vie, tels que des voyages ou déménager (enfin, il se pourrait que celui-ci ce réalise bientôt 🫣).
➡️ Être frustrée lors de sorties entre amis, en vacances ou pour faire des cadeaux, parce que je me sens limitée.
Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis sentie frustrée de ne pas pouvoir acheter un souvenir, un objet artisanal ou un vêtement en vacances… !
Le nombre de fois où j’ai dit non à une sortie parce que c’était la fin du mois...
Toutes les fois où je calcule le prix de mon dîner au restaurant…
Je n’ai plus envie de vivre ces situations. Je souhaite ne pas regarder à la dépense. Je souhaite pouvoir me faire plaisir lors d’occasions spéciales.
➡️ Être frustrée de me sentir en retard par rapport à mon entourage, et ne pas réussir à suivre leurs envies liées à leur train de vie.
C’est très lié au point précédent.
Bon, mes amis et ma famille ne sont pas riches comme crésus, donc ils et elles n’ont pas non plus un train de vie extraordinaire.
Mais j’ai tellement l’impression d’être en retard, parce que mon salaire stagne depuis des années !
Ce qui me rassure, c’est de me dire que cette stagnation est la conséquence de questionnements, d’une recherche de ce que je voulais faire de ma vie tant professionnelle que personnelle.
Maintenant, en créant ma propre activité professionnelle, je sais que je suis à ma place. Je mesure aussi la chance que j’ai de pouvoir me verser un salaire de 2 100 € nets chaque mois alors que ce n’est que ma première année d’entrepreneuriat.
Je sais aussi quelle vie personnelle je souhaite me créer et dans quel environnement je souhaite grandir.
➡️ Être frustrée de ne pas aller aussi vite que je le voudrais, et surtout pas aussi vite que certaines personnes qui m’inspirent sur les réseaux, que j’écoute ou je lis chaque jour, qui semblent avoir été bien plus vite à générer plus d’argent.
Je sais qu’il y a ce qu’on montre sur les réseaux sociaux, ce que chacun et chacune a envie de dire, et qu’on ne se rend pas compte de tout le travail qu’il peut y avoir derrière. On ne se rend pas compte que ces personnes ont bossé pendant plusieurs années, ont échoué, ont appris, et sont sûrement passées par le même chemin que j’emprunte.
En y pensant, je suis reconnaissante d’avoir eu ce déclic en 2022, celui qui m’a fait reprendre mes finances personnelles en mains. Celui qui m’a fait prendre conscience que l’argent était un outil merveilleux pour réaliser tout ce que j’avais envie de réaliser, s’il est bien géré.
➡️ Être frustrée de ne pas avoir le même niveau de vie que mon conjoint.
Ce point est très lié à mon besoin d’indépendance en tant que femme.
M’intéresser à l’argent m’a fait prendre conscience de beaucoup d’inégalités entre les hommes et les femmes.
Bien sûr, les écarts de salaire, mais aussi le manque de confiance pour se vendre et négocier, le manque d’équité - plutôt que d’égalité - dans la répartition des dépenses, et les schémas mentaux liés à la gestion de l’argent créés par des idées sociétales erronées.
Je tiens aussi à mon indépendance financière vis-à-vis de mon conjoint. Mêlé à une part d’ego, je ressens le besoin d’être à son niveau financier.
Je me rends compte en écrivant ces lignes que cette frustration est très liée à ma comparaison aux autres. Je crois bien avoir besoin de séances de coaching pour débunker ça 👀
Le stress, voire l’angoisse, celle qui m’empêche de dormir
Je ne me sens pas en sécurité.
Je ne dispose pas d’un filet de sécurité, d’une épargne assez suffisante qui me permettrait d’être sereine.
1)Parce qu’on ne sait pas ce qui peut arriver dans la vie.
Perte d’un job, pas de missions décrochées, dégâts dans la maison liés à des intempéries, voiture en panne, accident, perte d’un proche, etc. Les évènements de la vie sont multiples et imprévisibles.
2) Aujourd’hui, mon fonds de sécurité n’est que de 4 000 €. Peu importe ce qu’on peut lire à droite et à gauche - avoir 3 mois de salaire ou 6 mois de salaire de côté - je sais que je me sentirai en sécurité avec 20 000 €. Ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais pas répondre. Mon niveau de sérénité se trouve aujourd’hui dans ce nombre.
3) Mais ce qui me stresse le plus, c’est quand des paiements clients n’arrivent pas, m’empêchant de me verser mon salaire mensuel.
4) Pour tout vous avouer, je me suis (re)lancée à mon compte sans filet, c’est-à-dire sans trésorerie, qui idéalement aurait du s’élever à 3 mois de salaire.
D’ailleurs, j’ai l’impression que dès que je suis dans une situation confortable (exemple : être salariée et développer mon business à côté), je me mets de nouveau dans une situation risquée (lancer mon activité indépendante à 100% sans filet de sécurité). Il doit aussi y avoir un truc là-dessous sur lequel je dois travailler 🫣
🎯 L’un de mes objectifs cette année est donc d’avoir 5 000 € de fonds de sécurité ET 1 mois de salaire en trésorerie. Quand j’aurais atteint ces montants, je me sentirai déjà un peu plus sereine.
L’année prochaine, je doublerai probablement la mise pour le fonds de sécurité et triplerai pour la trésorerie.
La colère, celle qui vient ponctuellement
Les deux premières émotions génèrent parfois de la colère. De la colère envers moi-même.
➡️ Parce que je me suis réveillée tardivement : ce n’est qu’à 31 ans que je me suis intéressée à la gestion de l’argent.
Ce n’est qu’à 31 ans que j’ai décidé de me bouger pour réaliser des rêves qui n’étaient alors que sur un papier.
Ce n’est qu’à 31 ans que j’ai décidé de reprendre le contrôle de ma vie.
➡️ Parce que je répète encore les mêmes erreurs.
Comme craquer pour un achat non prévu dans mon budget.
Par exemple, il y a 3 mois, j’ai eu une folie vestimentaire : j’ai acheté un tas de fringues. Certes, je les porte, je les adore, mais ça m’a créé de la dette : j’ai pioché dans mon LDD pour m’avancer l’argent et le rembourser progressivement. Je rembourse toujours. C’est d’ailleurs la dernière dette que j’ai, j’en ai encore pour 3 mois de remboursement.Je me remets parfois en danger. Je suis dans le confort → je prends des risques, je me mets dans l’inconfort. Comme pour ces achats vestimentaires, ou parce que je n’ai pas mis de côté pour le paiement de la TVA, alors je pioche dans mon LDD.
Ces erreurs sont tout de même de moins en moins fréquentes. Et surtout, elles me permettent d’apprendre.
Par exemple :
Je fais désormais un virement de la TVA vers un autre compte, elle est provisionnée pour pouvoir la payer chaque trimestre.
J’ai décidé d’assumer que les vêtements font partie de mes money dials. J’ai défini le montant mensuel que je suis prête à dépenser et que je m’engage à ne pas dépasser. J’augmente progressivement cette case budget au fur et à mesure que mes revenus augmentent pour atteindre ce montant idéal.
J’ai défini les montants de mon fonds de sécurité et de ma trésorerie qui me permettraient d’être sereine, et j’ai établi un plan sur 3 ans pour atteindre ces objectifs financiers.
L’impatience, celle qui est en trame de fond
J’ai hâte.
J’ai tellement hâte d’avoir atteint certains gros paliers !
J’ai hâte d’avoir la totalité de mon fonds de sécurité, pour être sereine face aux « au cas où ».
J’ai hâte de commencer à investir sérieusement, pour assurer ma retraite ou même partir plus tôt.
J’ai hâte de me sentir enfin à l’aise financièrement, sans qu’aucune dette ou dépense ne reste en arrière-fond comme une épée de Damoclès au-dessus de ma tête.
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Je dois vous avouer que je suis une hypersensible, mes émotions sont donc décuplées. Celui ou celle qui ne comprend pas cette hypersensibilité pourrait dire que j’exagère, mais c’est ce que je ressens.
Et, malgré un lot d’émotions et sentiments négatifs, pour rien au monde je ne voudrais me débarrasser de cette hypersensibilité. Parce que 1) je ressens, je me sens vivante, 2) je mets à profit ces émotions négatives pour avancer - elles me boostent plus qu’elles ne me paralysent, 3) ce flux négatif va aussi de pair avec un lot d’émotions positives.
Reprendre en main mes finances, la meilleure chose qui me soit arrivée
Trois sentiments positifs me portent au quotidien, me soufflent à l’oreille que je ne dois rien lâcher, que mes efforts vont payer.
La fierté, celle qui me fait gagner en confiance
Déjà, je suis reconnaissante d’avoir eu ce déclic en 2022. Ensuite, je suis fière de l’avoir saisi pour reprendre en mains mes finances personnelles et donc reprendre le contrôle de ma vie.
Aujourd’hui, j’ai une visibilité claire sur mon budget, sur mon niveau de vie actuel, et sur celui que je veux atteindre à court terme et à 5 ans.
Malgré les quelques écarts de trajectoires mentionnés plus haut, je me tiens globalement à mon budget.
Voilà, je le dis : je suis fière de moi 🔥
Et cette fierté amène la confiance en moi et la confiance en l’avenir : je sais que je suis capable d’atteindre mes objectifs et d’accomplir mes rêves.
La sérénité, celle qui m’assure que tout va bien se passer
Malgré le stress que peut générer l’argent chez moi, je ressens tout de même une certaine sérénité.
Parce que j’ai un cap, avec de vrais objectifs annuels et à 3 ans. Et avoir un cap, c’est rassurant.
Parce que j’ai un plan : je sais où je vais et comment j’y vais. Même s’il faut du temps. C’est pourquoi j’essaye d’apprécier le chemin.
Parce que je sais quelles erreurs financières j’ai commises (j’ai d’ailleurs prévu d’en parler dans une newsletter dédiée). Je connais mes schémas, je sais quand je suis en train de les reproduire, et je sais aussi que certains choix financiers ne sont pas les bons.
Je sais que je ne vais que vers un mieux, vers un confort financier.
L’excitation, celle que je dois encore apprendre à canaliser
Quand j’atteins un palier, le plus petit soit-il, ou quand j’atteins un objectif financier, je suis dans un état d’excitation indescriptible.
J’avance. Je constate que ça va mieux.
Mes efforts payent enfin !
Je progresse vers ce mieux.
Et ça me motive pour continuer sur ce chemin. D’autant que cette motivation est nécessaire pour avancer sur un chemin qui est encore long et qui sera toujours semé d’embuches. L’excitation et la motivation me permettent de contourner ces obstacles ou de sauter par-dessus.
Bon, le seul petit problème est que l’excitation peut avoir tendance à me donner tellement d’énergie qu’elle finit par me paralyser. Je suis tellement pleine de joie que je ne sais plus quoi faire sur le moment, si ce n’est sourire, taper dans les mains et sauter comme une puce (véridique). Il faut que j’arrive à canaliser cette énergie 😮💨
La gestion de mes finances, une source d’apprentissages
Trois sentiments positifs versus quatre côté négatif, mais le positif a bien plus d’impact !
Quand je commence à sombrer dans le négatif, je me rappelle toutes ces petites victoires, qui m’amènent progressivement vers mes objectifs.
Je me remémore le chemin parcouru, notamment mon changement d’état d’esprit. D’ailleurs, je trouve globalement que je suis bien plus positive qu’avant. J’ai adopté un état d’esprit plus optimiste : beaucoup de choses me semblent réalisables, si je m’en donne les moyens 🚆
Aussi, le négatif me permet d’apprendre. De me relever.
Je constate que j’ai appris et j’apprends toujours énormément de mes erreurs, et que me fixer de mes objectifs m’enseigne la patience, la discipline, la ténacité et la recherche de solutions.
➡️ La patience, il en faut pour avancer sur un chemin aussi long. C’est un marathon.
➡️ La discipline, pour me tenir à mon budget, à mes objectifs, maintenir mon cap et éviter de retomber dans les mêmes schémas, reproduire les mêmes erreurs.
➡️ La ténacité, parce que je veux que mes rêves se réalisent. Alors je mets tout en place pour réussir dans ma vie professionnelle et dans ma vie personnelle.
➡️ La recherche de solutions, notamment quand je suis dans une galère financière ou quand je vois une dépense imprévue finalement arriver.
—
J’ai mis du temps à accoucher de ce texte, bien plus long que d’habitude, bien plus profond.
Ce n’est pas évident de parler de ses émotions, notamment négatives, c’est comme une mise à nu.
C’est un exercice inconfortable car cela nous met face à nos propres vérités…
Mais, comme d’habitude, je vous encourage à vous questionner sur votre situation financière actuelle.
Et vous :
Quelle est votre relation à l’argent ? Est-ce une source de stress ? De frustration ? Ou une source d’épanouissement ?
Est-ce que votre situation financière vous satisfait ?
Est-ce qu’elle vous permet de réaliser vos rêves ?
Si non, que pourriez-vous mettre en place pour les atteindre ?
J’espère ne pas vous avoir transmis d’énergie trop négative 😅
Mais mieux vaut se confronter à la réalité maintenant et à ses émotions que de fermer les yeux.
Mieux vaut connaître son rapport à l’argent, qui est mine de rien au centre de nos vies.
À très vite par ici ou sur Instagram.
Belle journée,
Apolline
J'ai également fait ce travail sur l'argent en 2022, j'avais 34 ans et j'étais freelance... j'avais l'impression que l'argent n'était pas pour moi, que c'était une énorme galère (j'ai des ami.es entrepreneurs encore dans cette optique, rien que ce midi cela a eu un impact sur le choix du resto avec une amie qui est dans une insécurité financière dûe à son entreprise).
J'avais noté aussi que j'avais une vision "femme + business = le mal / femmes vénales, etc", de plus les femmes de ma famille n'ont jamais su gérer l'argent... Presque génétiquement parlant, ce n'était pas possible pour moi.
Puis j'ai pris un emploi salarié en avril 2022 et là j'ai soufflé ! J'ai enfin renfloué les caisses 😂 Depuis ce mois je teste un projet en parallèle dans l'optique de retourner dans l'entrepreneuriat.... On verra l'état du filet ! Merci pour ce texte à coeur ouvert !